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Dans la recherche de l’essentiel du langage pictural je suis amené à reconsidérer la finalité de mes peintures, cette finalité qui flirte souvent avec la représentation amène à diriger le regard, à déduire un message, une conclusion. Ce faisant elle définit une lecture de l'œuvre et de son rôle.

Le besoin se fait sentir de pousser les limites de cette approche en se libérant de cette norme que j'ai moi-même établi et nourri pour laisser place à autre chose.

 

En répétant les formes, en travaillant les matières, les harmonies, en gommant les indications et les références visuelles au concret, l'expression peut alors se rapprocher un peu plus de l’essentiel, comme un souffle d’air puissant et plus catégorique. Avec le temps cela devient une nécessité, il faut déconstruire ce que l’on connait, la zone connue et dans cette déconstruction, recomposer, rechercher le fil, le socle solide qui est la base de toute peinture. Le travail est plus rude et moins conciliant, l’œil averti devient plus exigeant et l’art avance d’un pas en ce sens qu'il s'ouvre et se libère.

 

En emboitant ce pas dans les pas de mes prédécesseurs, j'avance moi aussi sur mon chemin vers le but ultime de l'art, se réinventer soi-même.

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